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Parler d’argent avec son enfant : un guide simple pour parents solos

  • Photo du rédacteur: Marie Garaud
    Marie Garaud
  • il y a 4 heures
  • 3 min de lecture
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Il y a encore quelques générations, l’argent ne se discutait pas. Il s’observait, se devinait, s’intériorisait. Les adultes géraient, les enfants regardaient. Souvent, on grandissait sans mots, mais pas sans signaux. La phrase revenait presque rituelle : « Ce n’est pas un sujet pour les enfants. »


Pourtant, le silence ne protège pas. Il laisse place à l’imagination, parfois à l’inquiétude. Et cette culture du non-dit n’était pas neutre. Pendant longtemps, l’argent a été un territoire réservé aux adultes, et surtout aux hommes. On l’oublie souvent, mais jusqu’en 1965 en France, une femme mariée ne pouvait ni travailler ni ouvrir un compte bancaire sans l’accord de son mari. Comment transmettre un savoir que l’on n’a pas eu le droit de posséder ? Cette histoire n’est pas si lointaine. Elle continue d’imprégner nos gestes, nos réticences et notre rapport éducatif à l’argent.



Un monde où l’argent ne se voit plus


Aujourd’hui, l’argent ne cliquette plus dans une tirelire ni ne se compte sur un carnet. Il circule en silence : un code sur un téléphone, une montre qui paye d’un geste, une carte qui effleure un terminal. Pour un enfant, ce passage à l’argent invisible change tout. Les transactions n’ont plus de trace tangible. Le désir d'achat, lui, est démultiplié par les écrans, les marques, les influenceurs et la comparaison sociale.


Les études le confirment : selon l’UNAF & Ipsos en 2024, les enfants utilisent des outils de paiement digital sans toujours comprendre les mécanismes derrière. Autrefois, la contrainte était physique. Aujourd’hui, elle est abstraite. L’accompagnement devient essentiel.

Des outils comme Pixpay ou Money Walkie peuvent aider à rendre cet argent concret, mais ils ne remplacent pas la parole, le cadre, la régularité.



Dans les familles monoparentales : du concret, donc du sens


Dans les familles monoparentales, le rapport à l’argent n’est pas théorique. Il est quotidien. Une sortie se réfléchit, un achat se planifie, un projet peut attendre. Ce n’est pas un signe de fragilité, mais une matière éducative précieuse. Les enfants perçoivent très tôt la réalité budgétaire. Leur en parler, ce n’est pas les charger ; c’est leur permettre de comprendre plutôt que d’imaginer.

Comme le rappelle Héloïse Bolle, fondatrice d’Oseille & Compagnie, parler d’argent tôt n’a rien à voir avec “faire grandir trop vite”. C’est simplement donner un vocabulaire, des repères, une boussole.



L’argent comme langage, pas comme pression


Éduquer à l’argent, ce n’est pas apprendre la peur ni glorifier le manque. C’est apprendre la mesure, le choix, la patience. L’argent n’est pas un tabou ni une promesse. C’est un langage qui s’acquiert progressivement : différer un achat, comprendre qu’un euro n’en vaut pas dix, constater qu’on peut se tromper et recommencer.

L’éducation financière n’est pas un cours. C’est une série de micro-rituels familiaux : une somme régulière, un temps pour faire le point, une tirelire transparente, une appli utilisée ensemble, une discussion avant un achat. L’enfant n’a pas besoin de maîtriser tout de suite. Il a besoin de sentir qu’il a le droit de comprendre.



Deux foyers, deux façons, un même sens


Dans le contexte d’une séparation, une question revient souvent : comment faire quand les pratiques ne sont pas identiques entre les deux foyers ? La réponse n’est pas dans l’uniformité. Elle est dans le sens.

Un enfant peut naviguer entre deux systèmes financiers familiaux si on lui donne un fil conducteur : ici, on fait ainsi, là-bas c’est différent, et c’est normal. La cohérence ne dépend pas des montants mais de la clarté, de la continuité du discours, de l’intention éducative.



Construire l’autonomie


Parler d’argent, ce n’est pas vouloir tout contrôler ou tout anticiper. C’est ouvrir un espace pour comprendre le monde. Ce n’est pas dire oui ou dire non plus souvent, c’est dire : « on choisit ».


L’objectif n’est pas de former des gestionnaires parfaits. C’est d’accompagner des enfants capables d’aborder la vie économique avec confiance, esprit critique et autonomie. Faire de l’argent un sujet d’apprentissage, c’est accepter qu’il fasse partie de la vie, comme le sommeil, l’alimentation ou l’école. C’est donner des repères plutôt que laisser l’enfant seul face à ses questions.


Ressources pour aller plus loin

  • Pixpay — carte prépayée pour enfants

  • Money Walkie — outil d’éducation au paiement

  • Banque de France — Mes questions d’argent

  • Oseille & Compagnie — pédagogie financière pour familles

  • Titiou Lecoq — Le couple et l’argent

  • UNAF & Ipsos — Étude 2024 sur les pratiques financières des enfants


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