Parent solo et vacances scolaires : 5 situations, 5 plans de survie pour la Toussaint
- Marie Garaud
- 10 oct.
- 5 min de lecture

Crédits photo : Annie Spratt -unsplash
Les vacances de la Toussaint arrivent, et pour beaucoup de parents solos, ce n’est pas une pause bien méritée, mais une équation à multiples inconnues.
Entre les enfants à occuper, un travail qui continue, l’autre parent à coordonner (ou pas), et un budget qui fond aussi vite que les feuilles tombent, la promesse de “repos” sonne souvent creux.
Alors, comment s’en sortir sans exploser son compte en banque ni son équilibre mental ? Voici cinq situations très concrètes — et autant de plans de survie pour traverser la Toussaint sans y laisser sa santé.
Quand on travaille, sans relais et sans budget
C’est la situation la plus fréquente. Les enfants sont en congé, le travail non. Et sans grand-parent ni baby-sitter disponible, le casse-tête commence.
Le plan de survie :
Les centres de loisirs restent la solution la plus accessible.
Les mairies, associations et MJC proposent des formules à la journée ou à la semaine, souvent à tarif dégressif selon le quotient familial.
→ Exemple : le dispositif “Paris Sport Vacances” offre gratuitement des stages sportifs pour les 7-17 ans.
→ D’autres villes comme Bordeaux (“Cap Vacances”), Lyon (“Cap sur les vacances”) ou Marseille (“Vacances pour tous”) ont leurs équivalents.
Les aides existantes : chèques vacances, coupons CAF, ou aides ponctuelles de comités d’entreprise. Peu connues, elles peuvent financer une partie des frais.
La solidarité entre parents : s’organiser à plusieurs pour partager les journées de résidence, créer un petit réseau local d’entraide (voisins, école, associations).
Et si vraiment aucune solution ne fonctionne, il faut accepter de faire au mieux, pas au parfait.
Un peu plus d’écrans, un repas tout prêt, un après-midi tranquille à la maison, ce n’est pas un échec, c’est de la survie raisonnée.
Quand on a la résidence principale et qu’il faut gérer l’autre parent
Les vacances sont censées être un moment de partage… jusqu’à ce qu’il faille parler calendrier.
Dates, trajets, frais, désaccords : la coparentalité peut vite tourner à la négociation épuisante.
Le plan de survie :
Anticiper et formaliser dès septembre : un message clair et factuel évite bien des tensions (“voici les semaines de vacances, confirmes-tu la tienne ?”).
S’appuyer sur le jugement de séparation : la plupart des décisions prévoient une alternance équitable (par quinzaine ou par moitié de vacances).
En cas de désaccord, il existe des solutions neutres : la médiation familiale (souvent gratuite via les Points-Justice) aide à éviter le conflit frontal.
Et si l’autre parent ne prend pas sa part, inutile de se sacrifier au point d’y laisser son énergie. On peut poser des limites, tout en gardant des traces écrites pour clarifier la situation.
Quand on est en résidence alternée
Sur le papier, c’est simple : chacun la moitié du temps.
Dans les faits, il faut composer avec les trajets, les rythmes et la fatigue accumulée.
Le plan de survie :
Clarifier les semaines : alterner à mi-parcours ou par quinzaine selon la cohérence avec l’école et le rythme des enfants.
Limiter les transitions : un sac bien préparé, une valise allégée, un petit mot ou dessin pour adoucir le passage d’un foyer à l’autre.
Coordonner les activités : partager un calendrier ou un carnet de liaison pour éviter les doublons (devoirs, sorties, vêtements oubliés).
Maintenir un fil entre les deux maisons : un carnet de vacances, un dossier photo partagé, un rituel commun (ex : le même repas du dimanche soir).
Ces petites choses maintiennent la cohérence parentale malgré la distance.
Quand on est en résidence alternée… et qu’on n’a pas de budget
Deux foyers, deux factures, deux frigos : la résidence alternée double souvent les coûts.
Et quand les vacances arrivent, on voudrait offrir un peu d’évasion, sans pouvoir partir.
Le plan de survie :
Faire des “vraies” vacances à la maison :
soirée cinéma sous un plaid,
atelier cuisine ou bricolage,
journée pyjama,
chasse au trésor dans le quartier.
Les enfants retiennent rarement le prix d’une activité, mais toujours la qualité d’un moment.
Profiter des offres gratuites ou très abordables :
Musées gratuits pour les moins de 18 ans,
activités sportives municipales,
balades nature (forêts, plages, parcs, marchés, cueillettes).
Trouver des aides régionales : certaines collectivités proposent des “chèques vacances jeunes” ou des bons loisirs.
Créer un mini-rituel : un “journal de vacances” ou un “top 3 de la journée” à remplir chaque soir — simple et valorisant.
Quand on a besoin (vraiment) de souffler
Les vacances, ce n’est pas seulement une question d’organisation.
C’est souvent une période où la fatigue s’accumule, où la solitude s’installe, surtout quand les enfants partent chez l’autre parent.
Le plan de survie :
S’autoriser le vide : dormir, lire, marcher, ne rien planifier.
Retisser du lien : voir un ami, se faire un resto, se reconnecter à soi.
Participer à un groupe de parole ou une association :
Parent Solo et Compagnie,
La Maison des Familles,
Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (UNAFAM),
ou encore Enfance et Partage.
Ne pas culpabiliser : les enfants ont besoin d’un parent reposé, pas d’un parent parfait.
Même quelques heures de pause peuvent tout changer.
Check-list de survie spéciale Toussaint
Avant les vacances :
[ ] Vérifier les dates et communiquer avec l’autre parent
[ ] Réserver les centres de loisirs ou activités locales
[ ] Prévoir quelques jours “off” dans le planning
Pendant :
[ ] Alterner moments calmes et sorties gratuites
[ ] Anticiper les repas simples et rapides
[ ] Essayer si possible de se garder un moment rien que pour soi
Après :
[ ] Préparer la reprise sans stress
[ ] Ranger ensemble les affaires de vacances
[ ] Se féliciter : on a tenu. Et c’est déjà beaucoup.
Et vous quels sont vos tips ?
Ressources utiles pour des vacances scolaires à petit prix
Île-de-France Paris Sport Vacances : stages gratuits ou à tarif réduit (foot, natation, escalade…) pour les 7–17 ans. Ville de Nanterre : “Vacances pour tous” (ateliers artistiques, sorties culturelles). Plaine Commune (93) : activités jeunesse gratuites pendant les congés.
Lyon / Auvergne-Rhône-Alpes Cap sur les Vacances : animations et stages municipaux pour les 4–17 ans. Les Petits Débrouillards AuRA : ateliers scientifiques gratuits ou à faible coût.
Bordeaux / Nouvelle-Aquitaine Cap Vacances Bordeaux : programme d’activités sportives et culturelles encadrées. Maisons de quartier : stages thématiques et accueils journaliers (tarif selon quotient familial).
Marseille / PACA Centre municipal d’animation (CMA) : activités sportives et culturelles à petits prix. Vacances pour tous (UCPA) : séjours courts aidés par la CAF ou la Ville.
Lille / Hauts-de-France Maisons de l’enfance et de la jeunesse : activités gratuites. Associations locales (Léo Lagrange, Francas) : stages de découverte accessibles.
Partout en France Jeunes.gouv.fr : annuaire des dispositifs vacances et loisirs jeunes. CAF – Vacaf : aides financières pour séjours enfants et centres de loisirs. Familles Rurales : activités locales, séjours courts, ateliers parents-enfants.
Les vacances de la Toussaint ne sont pas un concours d’activités ni une vitrine de parentalité parfaite. Elles peuvent simplement devenir un temps de respiration, d’improvisation et de liens retrouvés. Parce qu’au fond, survivre avec douceur, c’est déjà une victoire. Et si vous sentez que le stress monte, que la communication se tend ou que tout devient trop flou, Team’Parents est là pour vous aider à y voir clair.
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