Beaux-Parents, quelle place leur laisser ?
Dernière mise à jour : 6 déc. 2022
Pour que chacun trouve l'équilibre

Après une séparation, il est toujours difficile de retrouver un équilibre au sein de l’équipe parentale.
Et lorsque l’un ou l’autre des parents se remet en couple, ce nouvel équilibre (s’il a été trouvé !) est souvent fragilisé.
Il est déjà parfois difficile de concilier les visions éducatives des parents, et l’intervention d’un nouveau conjoint est susceptible de rajouter encore de la complexité. Le beau-parent n’a en général pas de lien juridique avec les enfants, mais il peut prendre une part importante dans l’éducation des enfants. Il vit avec les enfants de l’autre, que ce soit à titre principal ou uniquement pour des week-ends ou des vacances.
Dans certains cas, cette participation à l’éducation est formelle, souhaitée et organisée : le beau-parent va chercher les enfants à l’école, surveille leurs devoirs, les accompagne dans leurs choix d’études, surveille leur santé. Il adopte alors une position de « quasi-parent », sans en avoir le statut juridique.
Dans d’autres situations, la position du beau-parent est plus en retrait. Mais même dans ces cas-là, sa présence a un impact sur l’éducation des enfants : il diffuse nécessairement au quotidien des messages, même informels, sur des savoirs-vivres ensemble, la politesse, sa vision de la famille, ses méthodes éducatives avec ses propres enfants …
Il n’y a pas de solution universelle, chaque famille est différente et gère la place du beau-parent en fonction de son histoire, et de la personnalité des membres de la famille.
Pour trouver la bonne place pour le beau-parent dans sa famille, il est important d’en parler et de communiquer ouvertement et avec bienveillance des difficultés qui se posent et des attentes de chacun.
Il est aussi indispensable de réfléchir à la famille dans son ensemble, en n’oubliant le point de vue de personne :
D’abord l’enfant : en priorité il faut regarder l’enfant, ses besoins, ses angoisses. Il a traversé la séparation, peut-être des périodes de crises familiales qui ont pu le fragiliser. Soyez attentif à ses besoins, et soyez rassurant avec lui.
Certains enfants vont être en demande de la présence du beau-parent, vont avoir besoin de l’autorité, de la douceur, de l’écoute, etc… qu’il ou elle pourra apporter.
D’autres vont avoir besoin de temps avant de laisser la place au beau-parent dans sa vie. Soyez patients ! Construire un lien solide et serein prend du temps, et brusquer un enfant réfractaire peut-être contreproductif.
Le beau-parent : c’est très difficile de trouver sa place auprès d’enfants qui ne sont pas les siens. Le beau-parent a besoin du soutien de son conjoint, d’empathie et d’écoute. Il est souvent utile de poser les choses, de définir son rôle auprès des enfants. Que le parent valide sa présence, sa fonction, … Le cadre posé est rassurant pour tous. Même s’il peut naturellement évoluer.
Ensuite le parent : le parent a également une position difficile et doit parfois jouer le rôle de casque bleu entre ses enfants et son conjoint. Ne vous oubliez pas et autorisez vous à exprimer vos souhaits et inquiétudes clairement auprès de votre conjoint.
Enfin l’autre parent : n’oubliez pas l’autre parent de vos enfants. Voir arriver un nouvel adulte dans la vie de ses enfants peut être déstabilisant et inquiétant. Rassurez-le sur le fait qu’il ne va pas perdre sa place, mais communiquez clairement sur la place de votre conjoint.
En la matière les maîtres mots sont donc : communication, empathie, patience.